Fustier, 1889 : Argot des élèves des écoles spéciales qui nomment ainsi ceux de leurs camarades qui sont les fils de leur père, c’est-à-dire dont la famille est haut placée et pour lesquels protection et passe-droits ne font pas défaut.
Une promotion (à l’École navale) aussi forte que celle qui était annoncée ne se justifiait… que par le nécessité de faire une position à quelque fils d’archevêque.
(Mot d’ordre, 1887.)
France, 1907 : Fils de gros fonctionnaire, de ministre ou de grand seigneur qui, grâce aux protections, fait son chemin dans de monde. Même sens que fils à papa.
La marine compte des officiers instruits, courageux, distingués, qui arrivent laborieusement à conquérir leurs grades en payant de leur personne à la mer ou aux colonies. À côté de cette vaillante phalange de marins qui doivent tout à leur mérite, il y a les fils d’achevêques, autrement dit les officiers bien apparentés. Ceux-là ne quittent guère les bureaux de la rue Royale ou les postes d’agrément, plus habiles à diriger un cotillon qu’une manœuvre, ils sont la coqueluche de nos salons ministériels et réactionnaires.
(L’Intransigeant)